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[Enquête policière] 3h13 de Mireille Derrien

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Ophélie vient d’avoir treize ans, un âge décisif, qui annonce l’entrée dans l’adolescence. La nuit suivant son anniversaire est mouvementée: à 3 heures 13, elle entend la sonnette de la porte de la maison familiale retentir. Elle réveille son père, qui vérifie les alentours et conclut à un cauchemar.
Depuis, bizarrement, Ophélie entend parfois des sons qui lui annoncent un phénomène ou un danger. Ainsi, elle sauvera son père d’un empoisonnement, mais les faits se multiplient, et l’équipe professionnelle de son père est décimée. Les hypothèses s’égarent, les pièces du puzzle révèlent des réalités surprenantes, que la police devra élucider.

 

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→ 2/5

 

Je remercie chaleureusement les Editions Amalthée pour cet énième partenariat. Une maison d'édition chez qui j'ai découvert de magnifiques ouvrages. Pour celui-ci, en revanche, je suis restée sur ma faim.

 

Pas mal de choses m'ont dérangées, comme par exemple, la concordance des temps qui est très étrange, qui ne sonnait pas bien ; j'avais également l'impression de lire une compilation, une synthèse de la vie quotidienne d'Ophélie et ses parents, ainsi que leur entourage plus généralement. De plus, ce roman est classé enquête policière, alors que ce qui s'y rattache ne dure pas très longtemps et n'est pas du tout le fil conducteur. La narration est ponctuée d'évènements qui racontent simplement un moment de la vie d'Alexia, de Pierre, d'Ophélie, les grand-mères, et autres. 

 

Peut-être s'étaient-ils choisis pour leurs similitudes. C'était une hardiesse vers un concret, mais inconsciente pour aller vers un pays plus doux, au-delà des expériences qui se sont enfouies au fond de leurs mémoires.

 

Le style d'écriture ne m'a pas vraiment convenu. Je le sentais alambiqué, avec des phrases incohérentes. Le mot concret était très répété aussi. C'était comme si on lisait une traduction de Google, ça n'était pas fluide. Malgré tout, l'histoire se suivait assez facilement, elle avait en bonus, une  légère additivité.

Nous y passons tous, après nous perdons nos illusions, mais quand il y a un évènement aussi catastrophique sans remise en place des responsabilités, les enfants et adolescents portent ce qui ne leur appartient pas.

 

Ce n'était certes pas parfait, mais il y avait de bonnes idées, comme le don d'Ophélie, les histoires familiales. Mais vraiment, ça partait dans trop de directions, trop de thématiques éparpillées comme le surnaturel, des drames, des secrets, qui ne s'emboîtaient pas justement.

 

Au moins, elles seront bien toutes les trois en fusion devant l'homme qui devra les braver. Elles représenteront la loi humaine à son premier niveau pour protéger les vies génétiques qui préservent les santés physiques et psychiques, dans leurs domaines singuliers.

 

A la fin, il y a une surprise, un retournement de situation très adapté. Le roman ne m'a plu, mais il n'est pas mauvais, donc à vous de voir si il vous tente ou non. 

 


20/04/2014
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[Fantastique, Mondes parallèles] LES CHRONIQUES DE NARNIA, 3 : LE CHEVAL ET SON ECUYER de C. S. Lewis

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Shasta, maltraité par le pêcheur qui l'a élevé, quitte le pays de Calormen en compagnie de Bree, un cheval doué de parole. Leur seul espoir: rejoindre le royaume enchanté de Narnia... En chemin, ils rencontrent une fille de noble naissance, Aravis, qui fuit un mariage forcé. D'aventure en aventure, les deux héros perceront-ils le mystère qui entoure la naissance de Shasta?

 

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→ 3/5

Lu immédiatement après les deux premiers, il ne m'a cependant pas autant marqué. Je l'ai moins apprécié.

 

Devant lui, ce n'était qu'une cascade de toits plats dévalant en escaliers jusqu'à la muraille nord de la ville, avec ses tours et ses remparts. Au-delà coulait le fleuve et, passé le fleuve, une petite montée couverte de jardins.

 

On change, pour la troisième fois de personnages. Un peu de décor, on est plus dans Narnia même, on est à Carlomen, à Archenland, etc. Shasta, Aravis, qui sont me paraît-il adolescents, qui ne m'ont pas charmée plus que ça, malgré quelques actions héroïques, intéressantes. Leurs Chevaux Parlants, Hwin, Bree, qui ont des personnalités très humaines...

 

C'était comme s'il arrivait au bout du monde car d'un seul coup, à quelques mètres de lui, l'herbe s'arrêtait complètement, faisant place au sable : une interminable étendue de sable, comme au bord de la mer, mais un sable un peu plus rugueux parce qu'il n'était jamais humide.

 

C. S. Lewis m'impressionne toujours autant, son style d'écriture est tellement fluide, royal, tout passe avec lui. Donc, bien que les aventures de ce tome ne m'ont pas essoufflées, c'était agréable. Il y a en parallèle, le contexte admirable, qui m'émerveille, emmène mon imagination dans les extrêmes.

 

Tout était très tranquille, là, à l'orée du désert ; et maintenant le soleil était vraiment couché. Soudain, quelque part derrière lui, il entendit un bruit épouvantable. Son coeur se mit à battre violemment et il dut se mordre la langue pour se retenir de crier.

 

Ainsi, Le cheval et son écuyer n'était peut-être pas très palpitant à mon gout, mais je lirai avec plaisir la suite des Chroniques de Narnia. Je le conseille du moment qu'on a commencé la série.

 

 


20/04/2014
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[Fantastique, Mondes parallèles] LES CHRONIQUES DE NARNIA, 2 : LE LION, LA SORCIERE BLANCHE ET L'ARMOIRE MAGIQUE de C. S. Lewis

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, les raids aériens se succèdent sur Londres. Peter, Edmund, Susan etLucy ont trouvé refuge chez un vieux professeur quelque peu excentrique. Au cours d'une partie de cache-cache, Lucy pénètre dans une armoire. Elle se dissimule parmi les vêtements qui, insensiblement, deviennent les arbres d'une forêt enneigée. C'est ainsi qu'elle découvre l'extraordinaire pays de Narnia, où règne une sorcière aux pouvoirs maléfiques...

 

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→ 4/5

 

Et il ouvrit toute grande la porte de l'armoire. Tous les quatre s'entassèrent à l'intérieur et s'assirent là, haletants dans l'obscurité.

 

J'ai lu la suite et j'ai été hypnotisée. C'était envoûtant, enivrant. Un deuxième tome si riche, avec un style d'écriture si beau. Cette fois, l'additivité était présente du début à la fin. C. S. Lewis écrit d'une manière foudroyante, fluide, bluffante.

 

Peut-être vous est-il parfois arrivé, dans un rêve, que quelqu'un dise une parole incompréhensible, mais qui, dans le rêve, paraît avoir une signification considérable, soit terrifiante, ce qui change tout le rêve en cauchemar, soit charmante, si charmante qu'on ne peut l'exprimer avec des mots, mais qui rend le rêve tellement merveilleux qu'on s'en souvient toute sa vie. [...]

 

J'ai adoré, et en y repensant, j'en garde une très bonne impression. L'univers créé est fabuleux, fascinant ; plein de détails, un fourmillement de descriptions incroyables. Des animaux intrigants, une nature lumineuse, chatoyante. On veut toujours en savoir plus, voir les autres contrées, explorer un maximum d'endroits.

 

Parmi les personnages, il y a encore Aslan, si grandiose... Ainsi que quatre jeunes, qui ont emmenagé dans la maison où vit l'homme, qui plus jeune a participé à la création de Narnia. Ils accèdent au monde petit à petit, et y vivent des péripéties passionnantes.

 

Au nom d'Aslan, [...]. Edmund fut étreint par une sensation d'horreur mystèrieuse. Peter se reconnut soudain courageux et plein d'audace.

 

Finalement, c'était dingue, de l'adrénaline livresque, totalement saisissant. Je vous le conseille avant tout !

 


20/04/2014
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[Fantastique, Mondes parallèles] LES CHRONIQUES DE NARNIA, 1 : LE NEVEU DU MAGICIEN de C. S. Lewis

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Polly trouve parfois que la vie à Londres n'est guère passionnante .. jusqu'au jour où elle rencontre son nouveau voisin, Digory. Il vit avec sa mère, gravement malade, et un vieil oncle au comportement étrange. Celui-ci force les deux enfants à essayer des bagues magiques qui les transportent dans un monde inconnu. Commence alors la plus extraordinaire des aventures ...

 

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→ 3,5/5

[...] notre monde s'évanouit comme dans un rêve, la lumière verte venant du haut se fit de plus en plus intense et leur tête émergea hors de la mare. Ils étaient au milieu du bois, toujours aussi vert, lumineux et paisible.

 

Il était temps que je me plonge dans ces célèbres contes anglais. J'avais déjà lu une partie de la série, et vu les films. Il y a peu, j'ai ressenti un besoin de merveilleux, de légende. J'ai immédiatement décidé d'emprunter ces livres, quand je les ai vus sur un étalage à la bibliothèque. Et je ne regrette pas. Je pensais que la littérature jeuneusse ne me plairait plus. Pourtant, Les chroniques de Narnia sont magiques et m'ont charmée une nouvelle fois.

 

 

Dans ce premier volume, on assiste à une sorte de préquelle du monde narnien. C'est la création de ce beau pays, vu par un enfant qu'on reverra quelques fois dans les tomes précédents.

 

 

C'était une lumière éteinte, plutôt rouge, qui n'avait rien de souriant, une lumière constante, qui ne vacillait pas. [...] Un silence absolu régnait, comme dans le Bois-d'entre-les-Mondes. Mais ce n'était pas là même qualité de silence. Le silence du Bois était plein, chaud, vivant (on entendait presque les arbres pousser) ; celui-ci était un silence mort, froid, vide.

 

 

Je ne parlerai pas trop des personnages, parce que ce livre est relativement petit, et parce que dans la suite, ils ne deviennent pas des protagonistes récurrents. On découvre notamment Aslan, ce majestueux lion, celui qui est à l'origine de Narnia, il est fascinant. Il y a l'entrée de la femme qui deviendra la Sorcière Blanche.

 

Deux phénomènes extraordinaires survinrent alors. Le premier fut le nombre infini de voix qui s'éleva pour rejoindre la première. C'était un ensemble de voix beaucoup plus hautes, stridentes, argentées, qui pourtant formaient un choeur harmonieux. Le second phénomène fut l'illumination subite des ténèbres par une pléaide d'étoiles.

 

 

Quant au contexte, à l'intrigue, je vais me permettre de dire que ça frôle la perfection. Le début est long, mais lorsqu'on lit les descriptions absolument magnifiques ; on oublie l'introduction au ralenti. La création de Narnia, sur quelques pages est sublime. C'est l'un des meilleurs passages.

 

 

Définitivement, rien que ce premier tome, qui n'est à la base pas mon préféré, m'a captivé. Je vous conseille ardemment Les Chroniques de Narnia, tome 1. J'ai adoré et ce livre mérite sa chance.

 

 


20/04/2014
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[Roman historique, sorcellerie] LA SEPTIEME FILLE DU DIABLE de Alain Surget

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An 1337. Le jour où elle assiste au massacre de ses parents et de Pierre son jeune amant ,Lésia , jeune fille de Guernesey, décide de se venger des soldats du roi . Un histoire palpitante par Alain Surget maître incontesté du roman jeunesse.

 

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→ 2,5/5

 

- Les arbres sont blancs mais dès que Lésia les effleure de ses doigts, ils s'enflammenet et brûlent sans se consumer. Des flammes froides, aussi hautes que des piliers de cathédrale.

 

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque par hasard, sur un coup de tête. Le titre et le résumé ne me faisaient pas attendre ce contenu. Et honnêtement, je n'ai pas vraiment apprécié.

 

- Il fait nuit, et pourtant la forêt brille comme si elle était entièrement habillée de lune. Une lueur étrange, un mélange de pâleur et de feu.

 

D'abord, j'ai eu du mal à lire ce bouquin. Je ne lui ai trouvé aucune additivité. Le style d'écriture était dérangeant, et avec le recul, je ne sais toujours pas ce qui ne me plaisait pas. Ce n'est pas au niveau du vocabulaire, du langage recherché. C'est plutôt dans les tournures... Je suis un peu confuse, mais le style me semblait guindé. Assez.. froid.

 

- Dans un souci d'équité, le sénéchal demande au cochon s'il a quelque chose à dire pour sa défense.

 

Le contexte n'était pas développé comme je l'espérais. J'en voulais plus, je m'attendais à une mythologie plus détaillée. Mais la magie arrive trop subitement, comme une fleur et j'ai trouvé ça moyen. Les personnages, quant à eux, ne sont pas approfondis plus que ça. (En même temps le roman est court.)

 

Je conclus en disant que c'est loin d'avoir été un coup de coeur et que pour un premier tome d'exposition, il n'y a pas grand-chose d'exposé. Ca ne m'a pas du tout suffit, par conséquent je ne conseille pas cette histoire de Alain Surget.


20/04/2014
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[Anges déchus] HUSH HUSH de Becca Fitzpatrick

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Son nom affole toute les jeunes filles du lycée. Patch est beau, ténébreux, sulfureux. Mais lui ne voit que Nora... qui s'en passerait bien. Pacht semble en savoir long, trop long sur son compte: la mort de son père, son manque d'assurance, la moindre de ses pensées.... L'attention qu'il lui porte la fascine, l'inquiète.
Qui est vraiment ce garçon ? 
Est-il lié aux incidents bizarres qui se multiplient autour d'elle ? 
Portland se fait bientôt le théatre d'un combat vieux comme le monde. En suivant cette gueule d'ange jusqu'aux portes de la mort, la lycéenne risque bien de se brûler les ailes....

 

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→ 3,5/5 (Bien +)

 

 

J'ai acheté ce mince roman l'année dernière, et il faisait parti d'une pile à lire croissante. Avec le blog Mon-univers-lecture, nous avions décidé d'être "partenaires", de faire des Lectures en commun tout au long de l'année. La première que nous avons faite portait sur Hush Hush.

 

« Quelque chose dans l'intensité de son expression me disait que j'aurais dû avoir peur. Et c'était le cas. »

 

Dans sa globalité, ce livre m'a plu. En entrant dans les détails, ce n'est pas parfait, mais c'est très convenable. La seule chose que je permets de légèrement reprocher, c'est le côté un peu niais, la facette commerciale, pour que cela plaise à un grand public. Les pics entre les deux personnages principaux, Nora et Patch, n'étaient pas désagréables mais étaient totalement prévisibles. La prévisibilité de certaines scènes/dialogues, m'a déçue, mais honnêtement je savais qu'une histoire autour des anges déchus tout ça apporterait ce malus.

 

« C'est une alchimie. Tu penses être prête pour l'alchimie, Nora ? »

 

Les personnages, donc avant tout Nora et Patch, qui était sympathiques. Ils ont tous deux une personnalité très appuyée, un vrai caractère, et ils sont différents et proches sur certains aspects. Le duo qu'il forme est en tout cas attachant, et Patch est un garçon craquant. Leurs traits mystèrieux les rendent tous deux plus ou moins attirants. J'ai peur que la romance domine trop par la suite, parce que dans ce premier volume, j'ai clairement pensé que le côté surnaturel, le contexte des anges n'était pas assez exploité. Est-ce que par la suite l'univers sera plus amplement développé ou je vais assister à une série avec deux amoureux tourmentés ?

 

« Une impression de danger, d'intimité violée régnait maintenant dans la pièce. »

 

Conclusion, ça se lit aisément, c'est une bonne distraction. Pour l'instant, ça me paraît un peu creux néanmoins je lirai les trois tomes restants, qui lira verra ! :) Je le conseille.

 

La chronique partenaire →  http://mon-univers-lecture.skyrock.com/3210424441-Lecture-commune-Les-anges-dechus-t1-Hush-hush.html

 

Ses questions :


Quels personnages as-tu le plus aimé? J'ai le plus aimé Nora, pour son ordinarité.
Quel est ton passage préféré? Ce livre ne m'a pas suffisamment marquée pour que je repense à un passage particulier.
Qu'as-tu le plus aimé dans le livre? (histoire, personnages etc...) Actuellement, rien ne ressort, mais il y a un bon potentiel.

 

 


22/03/2014
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[Roman-fleuve] LA DELICATESSE de David Foenkinos



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« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins
conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi
à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye
ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
- Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité ». La délicatesse a obtenu neuf prix littéraires et été traduit dans plus de quinze langues.

 

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→ 3,5/5 (Bien +)

 

Ce genre de romans, très humain, fortement axé sur les sentiments, la réflexion, pour ma part ; c'est quitte ou double. Soit ça me barbe dès le début et je le lâche, soit le livre m'emporte jusqu'au bout.

Les romans-fleuve bien travaillés, c'est beau, touchant, émouvant. J'ai été agréablement surprise. Je vais regarder sous peu l'adaptation cinématographique, pour voir comment ils ont retransmis la douceur et la puissance de cette oeuvre.

D'un côté, les descriptions, réflexions, narrations sont riches, envoûtantes, captivantes. D'un autre côté, en fermant le livre, je me suis demandé quel était le contenu ? C'est un phénomène qui m'arrive souvent quand je suis passionnée par l'histoire, qu'il s'agisse d'un film ou autre. Je réalise que c'est fini, et je suis bluffée, je n'ai pas vu le temps passer, et je n'ai pas été marquée par certains évènements de l'intrigue. Je garde seulement un très agréable sentiment, un petit sourire satisfait. Il est vrai que, ne sachant pas à quoi m'attendre, je ne m'étais pas du tout renseignée sur le livre - lu aucune critique ou résumé - pour être étonnée. Ca a été le cas, on suit une trame narrative pas vraiment prévisible, parsemée de personnages authentiques, tellement réalistes.

Je l'ai déjà dit dans d'autres chroniques, mais c'est ce qui me plait, l'humanité des personnages. Qu'on puisse, ou non, s'identifier, se reconnaître en eux, mais qu'ils ne soient pas stéréotypés. Que le fil conducteur ne nous mène pas droitement, qu'il suive des courbes, qu'il soit imprévisible. J'ai été comblée. La Délicatesse porte bien son titre ; car c'est un ouvrage en effet délicat, attachant, ravissant. Je le conseille à n'importe qui.


22/03/2014
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[Roman biographique] VIPERE AU POING de Hervé Bazin



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Vipère au poing, c'est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et ses frères, à leur mère, femme odieuse, surnommée Folcoche. Cri de haine et de révolte, ce roman, largement autobiographique, le premier d'Hervé Bazin, lui apporta la célébrité et le classa d'emblée parmi les écrivains les plus lus de l'époque.

 

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→ 2/5 (Assez Bien)

Dans sa globalité, ce livre ne m'a pas vraiment convaincue. Le style d'écriture est agréable, dans un bon niveau de langue. Mais je n'ai pas trouvé cela très addictif, je n'ai pas été emportée par l'histoire.

 

Les traits de Folcoche, dans le sommeil, s'amollissaient. Le menton lui-même perdait de sa sécheresse. Oui, la vipère, tous yeux éteints, la vipère du pied du platane, une fois morte, manquait de métal.



Le début, la description du domaine de La Belle Angerie, m'a quelque peu perdue, même en relisant, les tournures étaient trop compliquées pour moi. Les personnages, hormis Jean, me paraissaient absents, le père est très effacé, happé par sa passion des mouches ; la mère tyrannique, - je l'attendais plus dure encore -, et Frédie qui ne lutte pas directement. On nous présente une immense famille de tantes, d'oncles, de cousins. Je me demande encore qu'est-ce que cela apportait à l'histoire.

 

Jouer avec le feu, manier délicatement la vipère, n'était-ce point depuis longtemps ma joie favorite ? Folcoche m'était devenue indispensable comme la rente du mutilé qui vit de sa blessure.



L'intrigue est bien menée, pourtant, c'était assez plat, je me suis parfois ennuyée. Rien ne m'a spécialement marquée, à part le premier chapitre, le dernier et le vingtième. Le premier et le dernier ont le lien de la vipère, font une introduction et une conclusion divertissante. Je ne sais plus précisément de quoi parle le chapitre vingt, mais il y a des réflexions de Jean qui m'ont énormément plues.

 

Je suis une force de la nature. Je suis le choix de la révolte. Je suis celui qui vit de tout ce qui les empêche de vivre. Je suis la négation de leurs oui plaintifs distribués à toutes les idées reçues, je suis leur contradiction, le saboteur de leur patiente renommée, un chasseur de chouettes, un charmeur de serpents, un futur abonné de L'Humanité.



Le passage que j'ai le plus apprécié se déroule dans la dernière partie du livre. Jean est adolescent et a su progressivement calmer sa diablesse de mère. Mais ils se détestent et Folcoche cherche la moindre erreur pour faire envoyer ce fils rebelle en pension. Le père ne s'implique pas dans ces querelles, il ne regarde que les preuves. Folcoche trouve une cachette de Jean, mais celui-ci, plus rusé, devine son projet. Elle souhaite cacher un objet de valeur, afin de prouver à la famille que ce vol doit être sanctionné. Ainsi, Jean creuse dans le mur de la pièce adjaçente pour surveiller sa mère. J'ai aimé ce moment car Jean est enfin plus malin qu'elle, en l'épiant puis lui rendant le portefeuille caché. Le dialogue est efficace, les répliques intelligentes. Jean a contré le plan et lui fait comprendre qu'il sait à quoi elle joue. C'est un passage fort, où l'on sent qu'il se passe des choses importantes et décisives. J'ai aimé que Jean remporte la bataille, use d'un stratagème pour piéger Folcoche. C'est animé, dynamique, un extrait aussi subtil, logique.

Pour conclure, c'est un livre qui aurait pu me plaire, malgré des scènes légèrement molles, la cruauté encore faible. J'avais peut-être de trop grandes espérances. Dans tous les cas, je sais que je relirai ce livre dans un an ou deux, pour être sûre de ne pas passer à côté d'une bonne lecture.

 

Sa force d'inertie était proportionnelle aux coups de poings et aux coups de gueule.


Je serai par contre curieuse de savoir ce que pensait réellement l'auteur de sa mère, quels rapports il entretenait avec. Je vous conseille ce livre, sans enthousiasme.


20/02/2014
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[Fantasy Jeunesse] L'EPOUVANTEUR, 7 : LE CAUCHEMAR de Joseph Delaney

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" Je rêvais de Lizzie l'Osseuse... Elle trônait dans une grande salle. Le Malin se tenait à côté d'elle, une main posée sur son épaule. Des prisonniers hurlant de terreur attendaient d'être décapités, et le sol était rouge de sang."


La guerre, qui faisait rage au sud du Comté, a maintenant gagné l'ensemble du pays. A leur retour de Grèce, Tom Ward et John Gregory découvrent que les soldats ont mis le feu à la maison de Chippenden, réduisant en cendres la précieuse bibliothèque. De plus, pendant leur absence, les sorcières de Pendle ont libéré Lizzie l'Osseuse, que l'Epouvanteur avait enfermée dans une fosse. Rester dans le Comté s'avère trop dangereux. En compagnie de la jeune Alice - et des trois chiens, Griffe, Sang et Os -, Tom et son maître s'embarquent pour l'île de Mona, gouvernée par le cruel lord Barrul. Seulement, ils n'y sont pas les bienvenus...

 

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→ 3,5/5 (Bien +)

 
Voici le dernier tome que j'ai emprunté je vais devoir attendre pour la suite c'est embêtant. :(

Bon, clairement, ce numéro sept ne m'a pas transcendée. Oui, le cauchemar de l'épouvanteur est bien écrit, on aime ou pas les personnages, on explore encore d'autres contrées, l'auteur est créatif et original quoiqu'il advienne.

Je ne sais mas, ça ma a peine moins plu que d'habitude. J'ai l'impression qu'on fait durer, le suspens est trop long. Les solutions ratent et il faut attendre la fin du livre pour que cela réussisse. C'est un peu lourd et répétitif. Concrètement , il n'y a que l'intrigue qui était légèrement plus faible. La lenteur m'a déçue.

Pour le reste, j'ai tout apprécié les personnages, avec le retour de Lizzie l'Osseuse, agaçante d'assurance ; l'île de Mona, avec des coutumes parfois particulières, et encore de nouvelles créatures que l'on découvre. L'écriture de Joseph Delaney était satisfaisante s'en effaçant juste ce qu'il faut pour faire du roman une pépite d'additivité, présente suffisamment pour clarifier, décrire, observer.

 

Je résistai. Je résistai de toutes mes forces. je ne pus empêcher ma main D'obéir à la sorcière. Alice écarquilla les yeux d'effroi. La sueur me coulait sur le front, mon coeur tambourinait dans ma poitrine tandis que ma main, comme mue par une volonté propre, saisissait la fiole, l'élevait en l'air, prête à la fracasser contre les dalles.

 

Le choc me coupa le souffle, et mon coeur s'affola. Ce n'était ni une horrification ni un sortilège d'immobilisation qui lui permettrait de nous ôter la vie d'un coup de couteau. C'était un sort de compulsion . j'éprouvais un besoin incontrôlable de me ruer en avant et de me jeter du haut de la falaise. Je voulais m'écraser contre la roche, sentir tous mes os se briser, être réduit a rien, comme si je n'étais jamais né.



Si vous en êtes a ce stade de la série, ne vous arrêtez pas, elle en vaut la peine. Je vous conseille ce tome, un peu moins bon, mais captivant comme ses prédécesseurs.

 

 


20/02/2014
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[Fantasy Jeunesse] L'EPOUVANTEUR, 6 : LE SACRIFICE de Joseph Delaney



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Tom Ward, apprenti épouvanteur, est censé protéger le comté face à la montée en puissance de l'Obscur. Or sa mère a besoin de lui en Grèce, le pays où elle est née. L'Ordinn, une redoutable créature, est sur le point de resurgir. Si elle réussit à sortir des profondeurs de la terre, elle ravagera la Grèce, entraînant massacres et destructions. De retour au comté, la mère de Tom monte donc une expédition. Elle engage des sorcières de Pendle, dont la terrible Grimalkin, ainsi qu'Alice et l'épouvanteur Bill Arkwright. Seul John Gregory refuse d'y participer. Changera-t-il d'avis ? Quels sacrifices Tom devra-t-il consentir dans cette bataille sans merci contre l'Ordinn, la principale servante du Malin ?

 

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→ 3,5/5 (Bien +)

Ce sixième tome était satisfaisant, lu d'une traite une énième fois. On ne se lasse pas.

J'ai  vraiment aimé l'histoire, qui se déroule cette fois en Grèce. Le pays natal de la mère de Tom nous est présenté. Il y a pas mal de révélations.

En réalité, beaucoup de choses se déroulent, mais j'ai eu l'impression qu'on avait plus d'attente. La tension et l'imminence du danger ne cessent pas. Mais le roman est comme ralenti, par rapport aux précédents. Néanmoins, je me sens trop hypnotisée, charmée par cette série pour en tenir rigueur. 

Désormais la mère est plus présente et c'est génial, car je l'adore. Grimalkin, la sorcière spécialiste de la torture collabore encore avec l'ennemi (Tom, l'épouvanteur) et décidément je l'adore. Il y a des personnages approfondis et c'est fort agréable. Je n'ai rien à noter sur le trio principal que forment Tom, John Gregory l'épouvanteur, et Alice.

Quant au style d'écriture de Joseph Felaney, je l'ai assez dit, il n'a rien d'extraordinaire mais vous griffe et vous crochète. Vous êtes agrippé au récit, aucune envie de le lâcher. Les descriptions savent vous transmettre la peur, l'angoisse.

 

Je fus vite rattrapé par la réalité. Ce qui était fait ne pouvait être défait, les choses ne seraient plus jamais e quelles avaient été. Je me mis au lit, la poitrine serrée par un douloureux sentiment de perte et d'amertume.

 

Quand nous stoppâmes enfin, je la suivis dehors et clignai des yeux, ébloui par l'intense luminosité. Nous étions au sommet dune colline rocheuse : la mer étincelait au loin. Devant nous se dressait une grande maison blanche, avec un jardin clos a l'arrière.



Je vous le conseille, à mes yeux la série et toujours de très bonne qualité. La fin du livre m'a touchée. Lutter contre le mal est pratiquement impossible, les solutions sont rares et fines. Je me demande comment le Malin va être éliminé. La situation me parait inextricable. C'est très complexe, tordu dans tous sens.

 


20/02/2014
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