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Classique, Contemporain

Les livres classiques et les contemporains.


[Roman-fleuve] LA DELICATESSE de David Foenkinos



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« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins
conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi
à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye
ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
- Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité ». La délicatesse a obtenu neuf prix littéraires et été traduit dans plus de quinze langues.

 

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→ 3,5/5 (Bien +)

 

Ce genre de romans, très humain, fortement axé sur les sentiments, la réflexion, pour ma part ; c'est quitte ou double. Soit ça me barbe dès le début et je le lâche, soit le livre m'emporte jusqu'au bout.

Les romans-fleuve bien travaillés, c'est beau, touchant, émouvant. J'ai été agréablement surprise. Je vais regarder sous peu l'adaptation cinématographique, pour voir comment ils ont retransmis la douceur et la puissance de cette oeuvre.

D'un côté, les descriptions, réflexions, narrations sont riches, envoûtantes, captivantes. D'un autre côté, en fermant le livre, je me suis demandé quel était le contenu ? C'est un phénomène qui m'arrive souvent quand je suis passionnée par l'histoire, qu'il s'agisse d'un film ou autre. Je réalise que c'est fini, et je suis bluffée, je n'ai pas vu le temps passer, et je n'ai pas été marquée par certains évènements de l'intrigue. Je garde seulement un très agréable sentiment, un petit sourire satisfait. Il est vrai que, ne sachant pas à quoi m'attendre, je ne m'étais pas du tout renseignée sur le livre - lu aucune critique ou résumé - pour être étonnée. Ca a été le cas, on suit une trame narrative pas vraiment prévisible, parsemée de personnages authentiques, tellement réalistes.

Je l'ai déjà dit dans d'autres chroniques, mais c'est ce qui me plait, l'humanité des personnages. Qu'on puisse, ou non, s'identifier, se reconnaître en eux, mais qu'ils ne soient pas stéréotypés. Que le fil conducteur ne nous mène pas droitement, qu'il suive des courbes, qu'il soit imprévisible. J'ai été comblée. La Délicatesse porte bien son titre ; car c'est un ouvrage en effet délicat, attachant, ravissant. Je le conseille à n'importe qui.


22/03/2014
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[Seconde Guerre Mondiale, Résistance] LES ENFANTS DE LA LIBERTE de Marc Levy



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On est tous l'étranger de quelqu'un.
" Jeannot, tu leur diras de raconter notre histoire, dans leur monde libre. Que nous nous sommes battus pour eux. Tu leur apprendras que rien ne compte plus sur cette terre que cette putain de liberté capable de se soumettre au plus offrant. Tu leur diras aussi que cette grande salope aime l'amour des hommes, et que toujours elle échappera à ceux qui veulent l'emprisonner, qu'elle ira toujours donner la victoire à celui qui la respecte sans jamais espérer la garder dans son lit. Dis-leur Jeannot, dis-leur de raconter tout cela de ma part, avec leurs mots à eux, ceux de leur époque. Les miens ne sont faits que des accents de mon pays, du sang que j'ai dans la bouche et sur les mains. "

 

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→ 2,75/5 (Bien +)

 

C'est important les prénoms, Jules. C'est comme ça qu'on se souvient des gens ; même quand ils sont morts.

 

C'était bon roman, avec de bons personnages, d'une grand force et puissance dans le texte et dans les mots, mais malgré tout, avec le recul il ne m'a pas marqué alors qu'il est grandiose, truffé d'évènements bouleversants, palpitants. Néanmoins, Les enfants de la liberté contient beaucoup d'éléments historiques, et je ne pensais pas que ce côté me plairait.

Ici, nous sommes au fond du monde, dans un espace obscur et exigu ; un territoire où seule la maladie règne en maître. Mais au milieu de ce terrier infâme, au plus noir de l'abîme, réside encore une infime parcelle de lumière, elle est comme un murmure. Les Espagnols qui occupent les cellules voisines l'appellent parfois le soir en la chantant, ils l'ont baptisée Esperanza.



La narration et les points de vue qui varient, c'est correctement réalisé, plutôt cool. Je n'ai pas compris pourquoi Jeannot parle par moment au lecteur en le tutoyant, certaines subtilités m'ont échappée. Marc Levy a signé là une histoire touchante ; ancrée dans le passé.

Promets-moi que tu porteras un enfant dans tes bras et que dans le premier regard de vie que tu lui donneras, dans ce regard de père, tu mettras un peu de ma liberté. Alors, si tu le fais, il resta quelque chose de moi sur cette foutue terre.

 

Il y a de l'action et des rebondissements constamment, mais j'ai trouvé ces 360 pages et des poussières quelque peu longues. Il y a également une sacrée charge émotionnelle, qui rend le récit très doux et puissant à suivre.

 

Je vous conseille ce roman (sans conviction absolue, je précise).

 

 


20/02/2014
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[Contemporain] PLEURE PAS NOËLLA de Didier Hermand

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Noëlla connaît une enfance malheureuse aux côtés d'un père trop faible et d'une mère alcoolique, violente et manipulatrice.
Entre humiliations et manque d'amour, c'est le destin tragique d'une adolescente qui a eu le malheur de naitre au mauvais endroit, au mauvais moment. L'auteur dénonce sans jugement les acteurs de sa vie, les personnes aveugles et sourdes qui ont croisé sa route : voisins, professeurs… des adultes responsables qui auraient pu, à un moment donné, intervenir et peut-être changer le destin de Noëlla.

 C'est une histoire contemporaine, bouleversante, comme il s'en passe sûrement tous les jours sous nos fenêtres, peut-être l'histoire d'une enfant qui est passée près de nous, mais que nous n'avons pas vue.

 

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→ 2,75/5 (Assez Bien ++)

 

 Une lecture qui m'a pris plus de temps que mes précédentes en raison du thème abordé m'ayant toutefois plu. Merci aux éditions Atria pour ce service de presse !

 Ce livre est une belle ouverture sur la réalité. Certes l'histoire n'est pas originale, j'en ai lu des récits d'une enfant dans la misère à cause de l'alcoolisme ou de la maltraitance d'un ou deux parents. Noëlla va simplement essayer d'ignorer, se rebeller ; elle va en fait passer par tou pour changer sa mère, une barjo comme on dit familièrement. Pour en revenir à ça, le schéma narratif est prévisible même si l'intrigue innove quelque fois légèrement. Il y a un bon rythme, pas d'ennui, même si c'est vraiment très court. En 150 pages, je n'ai pas pu être pleinement touchée par Noëlla et son existence peu joyeuse.

 En revanche, les personnages sont intéressants, malgré le côté psychologie de la mère dont j'aurais aimé plus de détails. Je ne les ai pas détestés, je n'ai juste pas réussi à me... connecter aux protagonistes. Il n'empêche que sa mère est une femme exécrable, et par mes propres expériences, elle me rappelle horriblement des comportements types qu'on peut observer. Je n'ai pas pu éprouvé plus que du mépris pour elle. C'était au-dessus de mes capacités. Passons. Noëlla avait le potentiel ; malheureusement pour moi l'auteur a préféré lui choisir d'autres traits. Je suis donc moyennement convaincue par cette fille, son accumulation de problèmes n'a pas été loin de m'écoeurer. Je vous dis les choses telles que je les ai perçues, ça ne signifie pas que je n'ai pas aimé. Le père de Noëlla est pour sa part, quelqu'un de bien, qui a juste été aveuglé par l'amour. Cette expression est si vraie, si blessante. 

 Le mieux c'est tout de même l'écriture de Didier Hermand. Très fluide, avec sa dose d'additivité. E quand il le faut, de belles tournures, des phrases marquantes.

 Vous voulez vérifier ça ? La preuve :

Elle ne m'a pas donné la vie ; elle a mis une vie dans un corps qui, quelle ironie, lui ressemble, elle s'est servie de mon être pour se reproduire. Je voudrais juste être Moi, et je ne suis que sa triste réplique. Je suis morte à la naissance, je naîtrai peut-être à ma mort. Tant que je respirerai ; une part d'elle vivra en moi, et ça m'écoeure.


 La fin laisse envisager qu'il y aura plus ou moins une suite (ça semble logique en tout cas).

 

 Brefouillons, une lecture satisfaisante, moyenne, qui n'a rien de vraiment mauvais à signaler, qui m'a plue pour sa sincérité et sa simplicité. Je vous le conseille et je remercie les éditions Atria, de nouveau, pour ce joli partenariat. 

 

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25/09/2013
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[Auto-Biographie, Contemporain] STUPEUR ET TREMBLEMENTS de Amélie Nothomb



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 Au début des années 90, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie, sociale au pays du Soleil levant. D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière.



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→ 3/5 (Bien)

 Une lecture agréable, originale et perturbante qui ne m'a pas transcendée pour autant.

 Amélie Nothomb nous raconte dans cet ouvrage là son intégration à l'entreprise Yumimoto au Japon. Y ayant vécu enfant, c'est un pays dont elle garde un bon souvenir, une nation qui l'a marquée. Commence alors son travail dans cette entreprise dont la fonction m'a échappée.

 

 Ce livre étant construit en auto-biographie, ça me paraît dur d'exprimer une opinion. Amélie est en admiration sur sa supérieure directe, Fubuki Mori. Ca m'a laissée perplexe, cette béatitude envers la beauté de la Nippone qui en l'occurence ne la tient pas au chaud dans son coeur. Le caractère de l'auteur m'a surprise : elle se présente comme le visage même de la candeur, de l'ignorance. Pourtant, on sent bien à travers ses réflexions que ce n'est pas le cas. Phénomène étrange. Ses employeurs ont tous leur particularité, et ces différences si prononcées m'ont, à nouveau, étonnée.

 

 Néanmoins découvrir cette année de contrat de l'existence d'Amélie n'a rien de désagréable. Ca se lit vite, grâce par exemple à l'énonciation ancrée/coupée, qui nous donne un sentiment de proximité avec la narratrice. C'est tout comme si une amie venait nous raconter ses tribulations et ses galères. C'est quelques fois comiques et quelques fois désolant. N'y voyez là aucune méchanceté de ma part, j'ai juste eu de la compassion, pour ce que l'écrivain a subi. Sincèrement c'est déroutant. 

 

 Ce qui est dommage c'est que j'espérais en voir plus de sa vie en dehors de cet immeuble duquel elle aime se défenestrer imaginairement. Ce point a été très brièvement abordé, tant pis. J'ai appris par la suite que dans le livre d'après, c'est le sujet. 

 

 Après tout, j'aime assez la façon d'écrire de Amélie Nothomb, ça change. Par ailleurs, son ironie est super. Le langage qu'elle adopte est plaisant, un langage soutenu ça fait plaisir. En tout cas, c'est fluide, on se figure facilement les scènes très quotidiennes qui deviennent farfelues. Il n'y a pas une grande additivité, enfin sur si peu de pages et en gros caractère, c'est très court donc pas évident de juger.

 

 Un morceau du texte :

Chère tempête de neige, si je puis, à si peu de frais, être l'instrument de ta jouissance, ne te gêne surtout pas, assaille-moi de tes flocons âpres et durs, de tes grêlons taillés comme des silex, tes nuages sont si lourds de rage, j'accepte d'être la mortelle perdue dans la montagne sur laquelle ils déchargent leur colère, [...].

 

  Mon essai de Amélie Nothomb est satisfaisant, bien que pas extraordinaire non plus. L'extrait que j'ai lu de Métaphysique des tubes était meilleur que l'ensemble de cet écrit. Je conseille quand même ce livre.

 

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15/09/2013
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[Contemporain] QU'AVONS-NOUS FAIT DE NOS RÊVES ? de Jennifer Egan

♥ LIVRE COUP DE COEUR ♥

 

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Dans la luxueuse berline qui l'emmène à sa maison de disques, Bennie avale les paillettes d'or censées réveiller sa libido en berne Qu'est-devenu le jeune punk qui ne vivait que pour la musique et la scène ? Bientôt, son groupe sera de nouveau réuni. A ce tournant de leurs vies, si éloignées de leurs rêves de jeunesse, Bennie, Lou, Bosco et Marty s'interrogent...

 

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→ 4,85/5 (Très Bien +++)

 Merci aux éditions Points et à Babelio pour l'opportunité de la découverte de ce livre. Il m'a absolument emballée, un joli coup de coeur.

 Je vais commencer par vous dire que le résumé de l'édition qu'on m'a envoyée (celui que j'ai mis) me laisse perplexe : il ne correspond pas trop (voire pas du tout) à ce qu'on peut attendre du livre. En revanche le résumé de l'édition 2012 est plus juste (vous pourrez le trouver sur Livraddict par exemple). 

 

 Pour l'histoire : il s'agit de plusieurs personnes que l'on suit, dont on découvre le passé, autant que le futur, je ne dirais rien de plus car c'est très singulier et vous méritez le suspens. ;) Il y a La Doll, Lulu, Sasha, Bennie, Scotty, Rhea, Lou, Jocelyn, Bosco, Marty, Alex, Drew, Kitty, toute une foultitude de personnages. Et pour autant, vous savez quoi ? Je les ai tous adorés. Ils étaient trop nombreux pour que je me rappelle des descriptions et que je me les représente vraiment, mais je ne me suis pas perdue dans leurs caractères. Tous ces protagonistes, qu'on reste longtemps avec eux ou qu'on les croise pour mieux les revoir avant... ou après, sont formidablement bien travaillés. Jennifer Egan a fait d'eux des personnes vraies, leur a donné une identité parfaite ; et c'est souvent ça qui fait que je m'attache aux personnages, qu'ils soient totalement différents de moi ou pas, c'est leur authenticité. Un excellent point.

 

 J'aimerais ensuite parler de l'intrigue, du fil conducteur du récit. On voyage beaucoup dans le temps, revenant d'une époque à une autre et changeant régulièrement de narrateur. Ce qui ne m'a pas empêchée de comprendre, de bien suivre et de distinguer les réactions de chaque personnage. C'est découpé juste comme il faut. En réalité, il n'y a pas d'aventure, d'actions grandioses, cependant on nous raconte des vies. C'est tout, c'est si peu, c'est tellement bien et suffisant. Ce n'est pas un ouvrage habituel, il sort réellement du lot, il est original.

 

 Je passe à ce qui mérite la meilleure note que possible pour ce roman : le style d'écriture de l'auteur. Envoûtant, sublime, rare et précieux. J'ai adoré comment sont tournées les phrases, comment sont placés les souvenirs, les avenirs, les dialogues, les actions, les états d'âme et tout le reste. On s'agrippe au livre, très additif, trop additif même, on en oublie qu'on a tourné cent pages en cinquante minutes. Les temps employés, les points de vue, les présences des personnages dans chaque chapitre m'ont absorbée. M'ont vidée de mon essence. L'auteur écrit d'une manière que j'adore, sans hésitation j'essayerai de lire d'autres de ces bouquins ! 

 

 J'ai quelques fois fait demi-tour, suis revenue dans les pages. Des éléments qu'on voit à un moment reviennent, se lient et se recoupent. Je me disais à ces moments : Tiens mais, ce ne serait pas en relation avec... Hoooo que si ! J'exaltais, que des points obscurs s'éclairent progressivement. Tout est très ambigu dans ce livre, j'ai apprécié ce fait.

 

 Là la question qu'on peut se poser est, pourquoi si tout t'a plu, si tu vantes toutes les qualités, pourquoi n'avoir pas mis la note de 5/5 ? :/ Ben tout bêtement parce que il y a un chapitre qui parle de X et de O, d'évènement qu'on vit et que je n'ai rien capté. Ca m'a vexée (façon de parler) parce que j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose d'important... Aussi j'ai baissé la note pour deux fautes : Elle sont pas et tans pis. Qu'avons-nous fait de nos rêves ? a reçu deux prix, a été lu par un jury... Et personne n'a vu ça ? Mouais.

 

 Des extraits :

Cela l'agaçait de s'imaginer sous la forme d'une lueur dans les vagues souvenirs qu'Alex s'efforcerait de retrouver d'ici un an ou deux : Voyons, où se trouvait l'appartement avec la baignoire ?

 

La nuit veloutée bruissait toujours dans ses oreilles. Et il y avait toujours ce couplet, toujours le même, qui, au fond, n'était peut-être pas un écho, mais la chanson de la fuite du temps.

 

 En conclusion donc, je vous conseille très fortement ce roman choral qui a reçu le prix Pulitzer 2011 ainsi que le Prix du Meilleur Roman des lecteurs de Points sélection 2014. Un livre comme rares sont à vous marquer tant et dont je me souviendrai ! Merci encore à Babelio et à Points. :D

 

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19/08/2013
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[Classique] L'HOMME INVISIBLE de Herbert George Wells

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C'est un drôle de client qui s'est installé à l'auberge de Mme Hall ! Vêtu d'un grand chapeau, de lunettes noires et recouvert de bandages tout autour de la tête, l'inconnu s'est enfermé dans sa chambre avec des dizaines de petites bouteilles remplies de poudre et de liquides divers.
Que prépare-t-il ? Une chose est sûre, les villageois sont loin d'être rassurés !

 

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→ 2,95/5 (Assez bien +)

 L'homme invisible de Herbert George Wells est un assez bon livre, même si j'en attendais plus de mystère, moins de longueurs.

 

 L'histoire s'entame dans la petite ville d'Iping où débarque un étranger emmitouflé de tissus et bandages. Ce type curieux vit en solitaire et réalise des expériences, fait des recherches.

 

 Un peu avant la moitié du livre, il révèle son identité aux aubergistes, suite à un vol dont on le soupçonne. Aucun suspens, c'était de toute façon logique et évident. Il déclenche alors une panique générale qui très vite se répandra dans le pays. On apprendra plus tard qu'il s'appelle Griffin. Cet est inconnu est irascible, colérique. Au long du livre, il nous est peint le portrait d'une descente vers le mal, le portrait d'un homme de plus en plus fou, inquiétant et dangereux. Lors de la dernière scène où il est présent, j'ai éprouvé beaucoup de peine pour lui, sans vraiment comprendre pourquoi.

 

 Bref l'intrigue est remplie d'actions, de courses poursuites, de délits, crimes... C'est entraînant mais répétitif. Ce livre m'a paru très court, comme s'il faisait cent pages ! J'aurais aimé que ce soit plus développé, que ça dure un peu plus mais de manière plus "active" moins "endormie". Par rapport aux notes d'humour, c'est comme si ça ne me concernait pas, c'est passé très largement au-dessus de moi. Ou au-dessus, plutôt.

 

 Quand Griffin, l'homme invisible nous livre l'aventure de sa vie, pourquoi il est devenu invisible, comment, l'histoire est moins molle et se bouge un peu plus. J'espérais apprendre des choses en physique. Je suis désappointée, parce que je n'ai pas compris grand-chose et que je ressors sans connaissances nouvelles. Tant pis, il fallait s'y attendre. Je n'ai pas ressenti d'attachement pour les protagonistes, vraiment rien ; surtout car ils changent régulièrement. Le seul permanent est Griffin et Kemp est celui qu'on verra toute la deuxième partie. 

 

 Le style de l'écrivain, en revanche, m'a assez plu, il est fluide et simple. Rien à noter de particulier cependant. H. G. Wells a écrit de façon à nous mener au bout de l'intrigue, c'est tout. J'avoue que la trahison de Kemp était plus que prévisible. Que l'homme invisible ait tellement penché vers le mal qu'il veuille instaurer un règne de la terreur également. Il souhaite obliger les gens à agir selon son gré, il le confie au docteur Kemp à qui il racontera son histoire entièrement, par voie orale mais aussi dans la lettre qui annonce à Kemp qu'il va le tuer pour sa trahison.

 

 Je ne sais pas quand a été rédigée cette oeuvre, pourtant je suppose qu'elle a été publiée pour donner un point de vue sur les maux de la société à l'époque, dénoncer quelques choses choses diaboliques. J'ai vraiment l'impression qu'il y a un message derrière ce roman. Après tout, je me trompe peut-être, car chacun a sa manière de juger un livre et chacun l'interprète comme bon lui semble ! ^^

 

 Quelques points négatifs à nouveau. A part ceux énoncés auparavant, il y a un manque d'émotions et de sentiments, ça... aplatit (on va dire ça comme ça hein :P) l'histoire. La tension monte un peu à la fin, or le reste du livre c'est presque, presque paisible. Puis j'étais perdue dans les lieux. Je suis juste que ça a commencé à Iping, la suite m'a totalement échappée. La trame narrative quant à elle est basique. J'attendais quelque chose de plus grandiose, plus exploité sur la psychologie des personnages, plus étalé sur la science. Il me manque tout ça.

 

 Pour conclure, si l'on passe outre les faits déplaisants de ce bouquin, ce n'est pas une mauvaise lecture. Ce n'en est pas vraiment une bonne non plus. C'est plutôt médiocre, moyennement satisfaisant, bof bof, couci couça, etc. :) Ca se lit vite, c'est intriguant au début, simplement manque d'un peu d'énergie.

 

 Heureusement que j'ai téléchargé le livre gratuitement sur Kindle PC puisque même si cette lecture n'était pas désagréable, j'aurais regretté de l'avoir achetée. (Je préfère privilégier les achats qui à coup sûr me plairont.) Une fois ma chronique terminée je vais aller en quête de celles d'autres personnes, pour voir si je suis la seul à proposer un tel compte rendu. 

 

 Voici maintenant deux extraits :

Réaliser cela, ce serait dépasser la magie. J'apercevais déjà, dégagé des ténèbres du doute, le tableau magnifique de tout ce que l'invisible pouvait représenter pour un homme : le mystère, le pouvoir, la liberté.
 
Je n'avais jamais songé à cela auparavant : le nez est pour l'esprit d'un chien ce que l'oeil est pour l'esprit d'un homme qui voit clair. Les chiens perçoivent l'odeur d'un passant comme les humains perçoivent sa forme.

 

 Ainsi, je ne déconseille pas L'homme invisible, je ne la conseille pas spécialement non plus. Si vous avez un trou d'emploi du temps, téléchargez-le en ebook, ce ne sera pas une perte et peut-être que vous serez formidablement content de votre téléchargement ! ;)

 

 Merci Beckygirly pour cette LC, on s'en refera une sur un classique qui je l'espère me conviendra mieux. :)  Voilà sa chronique !

 

 Ses questions :
- Comment as-tu découvert L'Homme Invisible? Qu'est-ce qui t'as donné envie de le lire? Je l'ai découvert par Amazon, voulant télécharger des titres Kindle de droits publics. J'ai eu envie de le lire car c'était un peu dans mon subconscient, tout le monde connaît Blanche-Neige. Eh bien, là c'est pareil, je connaissais mais je voulais vraiment découvrir l'histoire.


- Qu'attendais-tu de cette lecture? J'attendais plus de suspens, que l'homme invisible ne se révèle pas et que ça ne soit pas une histoire d'une décadence vers la folie.


- Que penses-tu de la réaction des habitants de Iping? Aurais-tu réagis de la même façon? Leur réaction est étrange, trop violente. Mais à l'époque la science n'était pas à notre niveau. Donc ça leur faisait sans doute peur. Je pense que j'aurais été fascinée et j'aurais cherché à tout comprendre.


- Comment qualifierais-tu l'homme invisible et ses réactions? L'homme invisible est machiavélique, il a perdu la tête et il a le sang-chaud comme on dit. Ses réactions sont absurdes, exagérées.


- Qu'est-ce que tu as retenu de cette lecture? De cette lecture, j'ai retenu que le pouvoir attire facilement les hommes. Vouloir être un tyran est une tentation forte.

 

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28/07/2013
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[Contemporain] L'ECUME DES JOURS de Boris Vian

 

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L'Ecume des jours : ce titre léger et lumineux annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans.
 C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, merveilleux et fantastique, féerique et déchirant. Dans cette oeuvre d'une modernité insolente, l'une des plus célèbres du Xxe siècle et livre-culte depuis plus de trente ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir.
Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des noirs américains...

 

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→ 3/5 (Bien)

 L'écume des jours est un livre que globalement j'ai apprécié. Je n'ai pas pris de notes pendant ma lecture, préférant pour cette chronique vous communiquer mon ressenti avant tout.

 Alors on entre pour commencer dans le quotidien de Colin. Ce jeune homme sympathique veut être amoureux, a un bel appartement, est plutôt riche et son meilleur ami s'appelle Chick. Lui adore le jazz, tandis que Chick collectionne les ouvrages de Jean-Sol Partre (vous comprendrez le jeu de mots de l'auteur).

 Chick rencontre Alise, une jeune fille très jolie. Colin l'envie... Bref, je vous passe tout ce qui se passe après ça. Colin rencontre à son tour une fille : Chloé. Rapidement, il la séduit. Puis ils se marient. Jusque là dans l'histoire, tout va bien, les décors sont lumineux, chaleureux et gais. La particularité de ce roman, c'est que le déclin est transmis avant tout dans les lieux. L'appartement de Colin devient oppressant plus le temps passe.

 Colin et Chloé rentrent de leur voyage de noces prématurément. Chloé est malade. Je vais arrêter de vous raconter le déroulement de l'histoire, pour éviter de spoiler. 

 Donc, personnellement, les personnages je les ai trouvés tous agréables, tant Chick, que Nicolas le cuisiner de Colin que les autres, secondaires ou pas. Néanmoins, je ne me suis attachée à aucun, je pense que ce n'était d'ailleurs pas là le but.

 L'intrigue est simple, le livre est court (350 pages), on suit tout ça comme on serait dans un avion en attendant l'atterrissage, en se méfiant d'une possible chute. Une histoire d'amoureux, des amoureux qui vivent et qui s'aiment, tout bêtement. 

 Dans ce roman contemporain, ce qui m'a porté à réflexion, ce sont particulièrement trois choses. La mort, l'obsession et l'argent. L'argent, parce que c'est très clair, quand Colin est fortuné, la vie lui sourit, il n'a pas besoin de travail. Son mariage est un succès. Quand les doublezons s'épuisent, le monde est noir, l'appartement rétrécit, s'obscurcit (ce n'est pas la seule cause de ce changement). Quand il n'a plus de stocks, il est pauvre, le regard vide. Boris Vian met en évidence l'importance de la richesse dans la vie. Sa vision m'a paru juste.

 Ensuite, l'obsession. L'obsession de Chick d'acheter. Il aime Partre, puis il adore, puis ses écrits l'obsèdent. Il continue, sans s'arrêter. Il s'enferme toujours plus loin dans son cercle vicieux. Son obsession est malsaine. Si vous lisez le livre, vous verrez où tout ça le conduit.

 Enfin, la mort. Parce que oui, dans ce livre, vous assisterez à pas mal de décès. Tous, à part un, selon moi ne paraissent pas tragiques. Ils ont trépassés, mais après tout, on s'en fout, lisons la suite on verra bien. Je l'ai vu comme ça. Aucune des morts ne m'a touchée. Je trouve ça étonnant que la fin de toutes ces vies soit vue légèrement, sans effet sur le lecteur. Cependant, ce n'est pas plus mal non plus. 

 Je ne sais pas quoi penser de ce livre, franchement L'écume des jours est perturbant. Il m'a plu, je crois. En revanche, je ne pourrais pas argumenter, vous expliquer pourquoi. Je ne comprends pas moi-même. Ce livre m'a renversée, a abordé mes convictions. 

 J'ai été un peu... désappointée de ne pas comprendre tous les sous-entendus, les sens cachés, les connotations, les symboles éparpillés dans ces pages. J'aimerais avoir l'occasion de l'étudier en cours pour le comprendre mieux.

 Détail que j'ai relevé qui m'a, j'avoue, à la longue soûlée, c'est le verbe de parole dire qui est omniprésent. Pas une discussion sans qu'on est "dit Le Religieux" (par exemple).

 De plus, la fin était étrange. J'ai dû relire trois fois pour comprendre de qui elle parlait. Cependant, je n'ai toujours pas saisi cette histoire d'aide, de chat. Si quelqu'un peut m'expliquer, je suis partante ! :D

 Merci ma chère Chloé (Coyou), partenaire de blog pour cette bonne LC, je vais t'envoyer mes questions.

 Donc, pour conclure, je conseille ce livre assez singulier mais très intéressant. :) Je vous ai relevé une phrase qui m'a marquée et que j'ai trouvée superbe :

Le plus clair de mon temps, dit Colin, je le passe à l'obscurcir.

Les questions de Coyou :

 



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11/07/2013
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