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[Auto-Biographie, Contemporain] STUPEUR ET TREMBLEMENTS de Amélie Nothomb



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 Au début des années 90, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie, sociale au pays du Soleil levant. D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière.



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→ 3/5 (Bien)

 Une lecture agréable, originale et perturbante qui ne m'a pas transcendée pour autant.

 Amélie Nothomb nous raconte dans cet ouvrage là son intégration à l'entreprise Yumimoto au Japon. Y ayant vécu enfant, c'est un pays dont elle garde un bon souvenir, une nation qui l'a marquée. Commence alors son travail dans cette entreprise dont la fonction m'a échappée.

 

 Ce livre étant construit en auto-biographie, ça me paraît dur d'exprimer une opinion. Amélie est en admiration sur sa supérieure directe, Fubuki Mori. Ca m'a laissée perplexe, cette béatitude envers la beauté de la Nippone qui en l'occurence ne la tient pas au chaud dans son coeur. Le caractère de l'auteur m'a surprise : elle se présente comme le visage même de la candeur, de l'ignorance. Pourtant, on sent bien à travers ses réflexions que ce n'est pas le cas. Phénomène étrange. Ses employeurs ont tous leur particularité, et ces différences si prononcées m'ont, à nouveau, étonnée.

 

 Néanmoins découvrir cette année de contrat de l'existence d'Amélie n'a rien de désagréable. Ca se lit vite, grâce par exemple à l'énonciation ancrée/coupée, qui nous donne un sentiment de proximité avec la narratrice. C'est tout comme si une amie venait nous raconter ses tribulations et ses galères. C'est quelques fois comiques et quelques fois désolant. N'y voyez là aucune méchanceté de ma part, j'ai juste eu de la compassion, pour ce que l'écrivain a subi. Sincèrement c'est déroutant. 

 

 Ce qui est dommage c'est que j'espérais en voir plus de sa vie en dehors de cet immeuble duquel elle aime se défenestrer imaginairement. Ce point a été très brièvement abordé, tant pis. J'ai appris par la suite que dans le livre d'après, c'est le sujet. 

 

 Après tout, j'aime assez la façon d'écrire de Amélie Nothomb, ça change. Par ailleurs, son ironie est super. Le langage qu'elle adopte est plaisant, un langage soutenu ça fait plaisir. En tout cas, c'est fluide, on se figure facilement les scènes très quotidiennes qui deviennent farfelues. Il n'y a pas une grande additivité, enfin sur si peu de pages et en gros caractère, c'est très court donc pas évident de juger.

 

 Un morceau du texte :

Chère tempête de neige, si je puis, à si peu de frais, être l'instrument de ta jouissance, ne te gêne surtout pas, assaille-moi de tes flocons âpres et durs, de tes grêlons taillés comme des silex, tes nuages sont si lourds de rage, j'accepte d'être la mortelle perdue dans la montagne sur laquelle ils déchargent leur colère, [...].

 

  Mon essai de Amélie Nothomb est satisfaisant, bien que pas extraordinaire non plus. L'extrait que j'ai lu de Métaphysique des tubes était meilleur que l'ensemble de cet écrit. Je conseille quand même ce livre.

 

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15/09/2013
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